Comment remédier aux suicides dans la police ?

08 juillet 2014 | Suicide Au Travail

Depuis le début de l’année 2014, 21 policiers se sont donné la mort. Si le lien entre le suicide du fonctionnaire de police et ses conditions de travail est rarement reconnu, il existe. Comment éviter le passage à l’acte ? Peut-on mieux identifier et prévenir les facteurs de risque ? Témoignages et analyses de professionnels recueillis par Nathalie Lopes et via notre compte Twitter FC-Pixel.
Actuellement, le nombre de suicides de policiers est en moyenne de 42 par an, soit 5 pour 10.000. Bien plus qu’à France Telecom ou chez Renault.

Témoignages :

Philippe Berthot, brigadier de 46 ans, en poste au commissariat de Poitiers, s’est donné la mort en juillet 2004. Il aura fallu dix ans de procédure pour que le tribunal administratif de Poitiers reconnaisse le 21 mai dernier le lien entre son suicide et son service. Une première en France. Pour maître François Gaborit, l’avocat de sa famille, toute la difficulté réside dans le statut des policiers qui complique énormément l’obtention d’éléments de preuve contre l’administration…
La psychologue du travail Nadège Guidou a étudié de près ce malaise dans la police. C’est d’ailleurs le titre du livre qu’elle a publié il y a deux ans à ce sujet…
Ancien gardien de la paix, puis spécialisé dans les enquêtes scientifiques avant de passer par les stups, Patrick Jacquet se consacre depuis plusieurs années à épauler les policiers en détresse…
Annie Jouan elle aussi est ancienne flic. Elle a même été la première dans le Val d’Oise ! Aujourd’hui retraitée, elle préside l’association « SOS fonctionnaire victime » et tente ainsi de pallier à certaines défaillances des syndicats pour éviter le pire…
Ce que nous en a dit l’administration.
Depuis 1996, une structure en particulier répond à ces maux : le Service de Soutien Psychologique Opérationnel (SSPO). Basée dans le quartier de Bercy, à Paris, elle dispose notamment de 60 psychologues dans toute la France…
L’exemple québécois.
Face au nombre croissant de suicides, le Québec a mis en place au début des années 90 un programme de soutien aux policiers. Formation des encadrants, solidarité entre collègues, campagne de sensibilisation, et création d’un centre de prise en charge des intervenants en situation d’urgence, dont les policiers en détresse : la Vigile…
Via France Culture – Émission Pixel

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