Le salarié avait été retrouvé pendu sur son lieu de travail, à Mende, par un de ses collègues.
Marié et père de trois enfants, Hubert Velay avait été retrouvé pendu par un de ses collègues, sur son lieu de travail, à Mende. La plainte au civil de l’épouse de ce commercial de 46 ans, et de ses enfants a quant à elle été jugée recevable par le tribunal et sera étudiée devant le tribunal des affaires sociales du TGI.
Me Henri Arsac, l’avocat de la famille, a estimé ce jugement « satisfaisant moralement pour la famille » et « satisfaisant sur la question de la dureté de la vie au travail » : « C’est une bonne décision de la part de la justice d’avoir poursuivi l’entreprise en tant que personne morale » et pour « l’organisation du travail pathogène » qui avait été instaurée, a insisté Me Arsac.
« La responsabilité de l’entreprise en tant qu’entité »
« Ce n’est pas un dysfonctionnement individuel qui a été visé, mais bien la responsabilité de l’entreprise en tant qu’entité, et cela me paraît utile », a poursuivi l’avocat. L’assureur avait mis en place « une concurrence entre ses commerciaux eux-mêmes, ce que certains ont très mal vécu », a-t-il précisé. « Ajouté à cela, il y avait une véritable défaillance de l’entreprise au niveau des signaux d’alerte et de la prévention », a insisté Me Arsac. Un point de vue auquel les juges de Mende ont semble-t-il été sensible. L’avocat de Groupama, Maître Philippe Valent a déclaré au Parisien, que la société d’assurances avait fait appel de cette décision.
Ce jugement survient alors que s’est ouvert lundi à Paris le procès pour « harcèlement moral » de France Télécom (devenue Orange depuis) et de plusieurs de ses ex-dirigeants, 10 ans après la vague de suicides qui avait frappé l’entreprise. Et qui avait interpellé l’opinion publique.
Via le site http://m.leparisien.fr/