Une réunion sur les suicides dans la police

Suicide Au Travail

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Une réunion sur les suicides de policiers, un mal récurrent, se tiendra dans quinze jours entre syndicats et direction de la police, a-t-on appris ce jeudi [23 octobre 2014] de sources concordantes.

Dans un communiqué, le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI, majoritaire chez les officiers de police) a indiqué que le directeur général de la police nationale (DGPN), Jean-Marc Falcone, réunirait les syndicats de police sur ce sujet, le mercredi 5 novembre. La DGPN a confirmé la tenue de cette réunion.
Dans son communiqué, le syndicat estime que « les années se suivent et se ressemblent » et « le taux de suicide constaté dans la police reste anormalement élevé ». Il dit espérer que « les causes profondes du mal seront abordées et qu’aucun sujet tabou ne sera écarté » lors de cette réunion, estimant qu’une « quarantaine de policiers » se sont suicidés depuis le début de l’année. Il rappelle que le tribunal administratif de Nice a reconnu, le 10 octobre, la « responsabilité de l’administration dans le suicide » de Nelly Bardaine, une policière de Cagnes-sur-Mer qui s’était donné la mort en juillet 2011, après un cas identique à Poitiers en mai dernier.
« Les multiples condamnations du ministère de l’Intérieur devraient de toute urgence inciter l’administration à remettre en cause sa vision managériale », ajoute le SCSI « et à enfin respecter des règles élémentaires en matière de conditions de travail ».
Trente six suicides de policiers et 17 de gendarmes avaient déjà été recensés cette année, avait indiqué le 29 septembre le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. Il avait ajouté qu’il présiderait « personnellement » une réunion de travail afin « d’analyser les causes » de ces suicides et « définir des solutions », lors d’un discours devant les responsables de la police et de la gendarmerie réunis à Paris.
Les suicides sont un mal récurrent dans la police et la gendarmerie. Leur taux est un peu plus élevé que celui de la moyenne de la fonction publique et de la moyenne nationale, selon les études réalisées à ce sujet, soit une cinquantaine par an. Ces mêmes études pointent dans la majorité des cas des « problèmes personnels » comme étant à l’origine de ces actes de désespoir. Dans la majorité des cas également, les victimes se suicident avec leur arme de service.
Via Le Figaro

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