Il n’y pas de « bien-être » sans « bien faire », dit la brochure des 16ème Journées Nationales d’Etudes des Cadres de Santé, qui se dérouleront le Jeudi 12 et Vendredi 13 janvier 2012 à Montpellier.
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Dans la continuité des Journées Nationales d’études des Cadres de Santé 2011, il s’agit de mettre en perspective l’analyse que nous faisons de la réalité du travail aujourd’hui, pour aller au-delà de la souffrance et de l’inquiétude provoquées, sans les nier, et interroger notre «pouvoir d’agir» là où nous exerçons. Les évènements de ces dernières années, mis en évidence par les médias, nous montrent à quel point les femmes et les hommes toutes catégories professionnelles confondues peuvent être malades du travail. Plusieurs rapports sont réalisés, en 2008 à la demande du ministre de la santé et du travail et en 2010 à la demande du premier ministre. Ces rapports font état de l’augmentation inquiétante de troubles musculo-squelettiques et autres pathologies professionnelles, révélateurs d’une insatisfaction au travail qui n’a cessée de s’aggraver ces dernières années. L’ampleur des maladies du travail secoue les professionnels, les entreprises, les pouvoirs publics, par le coût humain, économique et social, que cela représente. La centralité du travail dans la préservation de la santé des professionnels et de la performance est capitale. C’est parce que le travail est constructeur d’identité qu’il peut être aussi destructeur. Prendre en considération le travail et ses exigences devient alors un enjeu majeur pour l’encadrement.
Pourquoi en sommes nous arrivés là ? Pourquoi n’abordons nous le travail, aujourd’hui, que sous le prisme de la souffrance ? Ce phénomène ne touche t’il que les fragiles, les vulnérables ? Qui doit-on soigner : le travail ou les individus ? En qualité de cadre, comment détecter ou repérer les signes et évènements liés au travail qui mettraient les professionnels en danger ou en souffrance ? Comment les accompagner ? Comment ne pas devenir soi-même à l’origine des «maux» des salariés (par nos modes de manage- ment par exemple) ? Comment ne pas subir, aussi, les effets d’une utilisation de ce phénomène pour nous mettre en difficulté ? Comment devenir des sentinelles au quotidien, en ayant le souci de l’autre ? Comment rester en santé au travail afin que ce dernier nous permette, comme à ceux que nous encadrons, de s’accomplir en le réalisant ?
La question du comment, se pose, non pas pour trouver une solution toute faite «clef en main», mais plus pour envisager un «pouvoir d’agir» au sens de Yves Clot, en micro, au plus près de l’activité et de ceux qui la font, malgré l’idéologie sous-jacente !
Il ne s’agit pas de voir le travail sous un seul angle, qui nous conduirait à le penser et à le ressentir comme uniquement de la souffrance ; il s’agit aussi, de l’envisager comme un enjeu de cohésion sociétale et sociale pour lequel il existe des alternatives possibles. Ces dernières ne sont peut-être pas visibles aujourd’hui, mais chacun peut les faire émerger par le développement de regards pluriels et par l’expression de compétences d’encadrement.
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