À force de trop tirer sur la corde, la direction de la Poste crée les conditions d’une catastrophe sanitaire

13 octobre 2016 | Burn Out, Stress Travail et Santé, Suicide Au Travail

Dans le contexte des déclarations sur la santé au travail des postiers parues dans les médias ce jour, la fédération FO communication a dressé une liste d’éléments constitutifs de la détérioration constante des conditions de travail dans la branche services-courrier-colis.

À force de trop tirer sur la corde, la direction de la Poste crée les conditions d’une catastrophe sanitaire encore pire que celle qu’elle a vécue en 2009 et 2010.

Face à la baisse du volume de courriers distribués et obsédée par sa rentabilité, la Poste se concentre sur l’unique objectif de la réduction des coûts. C’est sa seule et unique stratégie !

Cela se traduit par une recherche effrénée de gains de productivité, où l’humain passe souvent au second plan. Nous affirmons que si la Poste agissait sur les causes des risques professionnels et sur les causes de l’absentéisme conjointement, les gains obtenus combleraient largement à eux seuls la perte de productivité due à la baisse des flux.

Notre syndicat s’étonne que la Poste ne se reconnaisse pas dans les situations de souffrance au travail qu’elle qualifie pudiquement de « situations de mal-être », alors que les rapports officiels des médecins du travail de l’entreprise en attestent.

Les signaux d’alerte relatifs à l’ensemble des pathologies et les conséquences induites, rencontrées le plus fréquemment à la Poste et recensés par les médecins du travail partout dans l’entreprise sont : irritabilité croissante au travail, incivilités internes, violences verbales, pleurs et crises de nerfs au travail, troubles du sommeil, cardio-vasculaires, digestifs, anxiété, syndrome dépressif, troubles du comportement, addictions, épuisement professionnel, intensification et rallongement des tournées obligeant les agents à être en permanence concentrés et hyper-vigilants, ce qui peut mener à l’épuisement ou à l’accident, décompensations de pathologies jusque là quiescentes pouvant entraîner des arrêts longs (début de l’épuisement professionnel), fatigue chronique s’installant chez un nombre croissant d’agents (notamment les femmes et les seniors), perte de sens et des valeurs du métier, ce qui est aussi très dangereux pour la santé au travail…

Ni les numéros verts, ni les formations à la gestion du stress ne limiteront les risques psycho-sociaux. Au mieux, ces actions n’ont aucun effet ; au pire, elles culpabilisent les agents.

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