Burnout des médecins : Un interne se donne la mort tous les 18 jours pour cause de surmenage, stop à l’hécatombe !

Mise à jour le 24 septembre 2022 | Burn Out

Dans notre pays, les médecins souffrent d’un taux de suicide trois fois plus élevé que la population générale (Le Spécialiste, mars 2019). Le burn-out des médecins est ainsi la première cause de mortalité dans cette profession.

Si le système de santé était déjà en grande souffrance avant l’arrivée du Covid-19, il en ressort aujourd’hui que les futurs professionnels du soin démissionnent de plus en plus. Certains, à bout de souffle, se suicident. Selon l’Intersyndicale nationale des internes (ISNI), on estime aujourd’hui qu’en France, un interne se donne la mort tous les 18 jours du fait du surmenage.

Stress, fatigue, privation de sommeil, pression professionnelle, pression universitaire (examens, évaluations, etc.), main-d’œuvre bon marché dans un système manquant cruellement de moyens, certains jeunes soignants se trouvent plongés dans une escalade mortifère. Certains expriment parfois une sorte de tyrannie harcelante de certains supérieurs hiérarchiques.

Chez ceux qui parviennent à tirer la sonnette d’alarme et à consulter, en tant que psychologue, j’ai pu constater des symptômes cognitifs non négligeables, allant du trouble de la mémoire à l’hallucination auditive en passant par la dépersonnalisation (un sentiment de déconnexion psychique et d’étrangeté plus ou moins grave).

La moitié des praticiens hospitaliers en burn-out

Conséquence, des comportements addictifs (alcoolisation excessive par exemple) peuvent apparaître pour tenter d’anesthésier la souffrance psychique. Et le phénomène ne touche pas que les futurs médecins, mais aussi les étudiants infirmiers. Ce mal-être s’est observé récemment à travers un taux de démission inédit de ces étudiants (Le Parisien, octobre 2021).

Dans une méta analyse parue dans la prestigieuse revue Jama en 2019, sur la base de 37 études conduites dans différents hôpitaux français entre 2000 et 2017, il ressort que 49 % des praticiens étaient en burn-out dont 5 % sous une forme sévère ; 21 % étaient dans un état d’épuisement émotionnel et 29 % avaient un sentiment d’inefficacité. L’étude souligne que les jeunes médecins étaient les plus touchés et présentaient les taux les plus élevés de dépersonnalisation. Des statistiques qui font froid dans le dos.

La pression de l’évaluation et de la productivité que subissent différemment et à tous niveaux de la hiérarchie les professionnels de santé agit de manière délétère. D’autant plus pour les internes et stagiaires infirmiers, entre autres, qui endurent de facto une double pression professionnelle et universitaire.

Lire la suite sur le site des Échos


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