Pressions managériales, luttes de pouvoir, rivalités exacerbées, solidarités défaites, voila autant d’ingrédients qui poussent au burn-out et qui n’épargnent aucun milieu ni aucune fonction…
Le document s’ouvre sur une interview de Christophe Dejours ; on entre directement dans le vif du sujet. Extraits :
Comme les gens sont entrés dans le service public, [c’était] non seulement pour des valeurs de justice, d’équité entre les différentes personnes, mais également avec de très fortes motivations sur la qualité d’un travail à accomplir, d’un service à rendre… Aujourd’hui, quand vous essayez de travailler bien, y compris à l’hôpital, on dit aux médecins, aux infirmiers, : « c’est de la sur-qualité. Vous faites de la sur-qualité. Le public, les malades n’ont pas besoin de ça ». Vous avez une direction d’hôpital, une direction du service public qui intervient directement dans la question du soin, alors qu’ils n’ont aucune compétence en matière de soins, aucune compétence pour juger de ce dont une famille a besoin, de ce dont les gens ont besoin en terme de psychiatrie, en terme d’accompagnement, en terme de travail social… On casse les pratiques professionnelles…
La suite : une enquête poignante sur Élisabeth, victime de harcèlement au CHU de Toulouse, et qui a osé se battre !