Les médecins traitants peuvent désormais reconnaître un burn-out, sans le moindre échange avec le médecin du travail. Ce qui n’est pas sans conséquences. Explications.
C’est une décision dont l’issue est saluée par les médecins. Dans un arrêt du 28 mai dernier, le Conseil d’État a estimé qu’un médecin généraliste pouvait diagnostiquer un burn-out. Et ce, sans évoquer le sujet avec le médecin du travail (CE 4e – 1ère chambres réunies, 28/05/2024, 469089).
Vers une multiplication des certificats
C’est une position qui va à l’encontre des préconisations de la Haute Autorité de la Santé et ouvre la porte à une multiplication des certificats reconnaissant des burn-out qui peuvent ensuite être utilisés par les salariés en contentieux, notamment à l’appui d’une demande pour harcèlement qui permet de ne pas être limité par le barème Macron par exemple, et en demande de reconnaissance de maladie professionnelle.
Les symptômes du syndrome d’épuisement professionnel sont désormais connus et largement documentés : ils débutent par l’épuisement, et vont jusqu’à la perte totale de confiance, voire la honte. Dans certains cas, il faut ajouter des pensées obsessionnelles et parfois suicidaires. Un syndrome reconnu, y compris par l’OMS, qui donne lieu à des arrêts de travail, parfois très longs… Mais ces arrêts sont de plus en plus contestés par les employeurs, parfois devant la justice. C’est ce qui suscite le courroux de plusieurs fédérations de médecins.
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