Depuis l’affaire Denis Baupin, les appels au standard de l’Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail (AVFT) se sont multipliés. Plongée dans le quotidien de ces juristes de choc au chevet des victimes.
Kit mains libres vissé à l’oreille, ordinateur portable ouvert, Marilyn Baldeck, déléguée générale de l’AVFT, s’affaire. « Je me remets sur votre dossier », dit-elle à son interlocutrice. Au bout du fil, une dame, employée municipale aux espaces verts, harcelée par des collègues qui lui suggèrent de « se muscler au niveau de la poitrine » et lui proposent de « lui frotter le dos dans les vestiaires ». Un cortège de remarques incessantes qui la minent.
Au téléphone, la juriste de 37 ans, dix ans de maison, répond avec précision : « Vous êtes en arrêt maladie ? Votre médecin ne doit pas écrire que vous avez été victime de harcèlement sexuel, mais qu’il constate bien des symptômes anxieux et dépressifs compatibles avec les faits de harcèlement sexuel que vous lui avez décrits. Nous allons prendre rendez-vous… mes journées sont complètement saturées. Le 14, à 18 heures ? Dans nos locaux du boulevard Blanqui, dans le 13e arrondissement de Paris. »
Dans ce rez-de-chaussée, elles sont quatre salariées et deux stagiaires à pied d’œuvre, toutes spécialistes du droit, en pointe dans la bataille judiciaire contre le harcèlement sexuel au travail, défini par la loi du 6 août 2012 (voir encadré).
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