Il s’agit d’une entreprise très masculine, très hiérarchisée, où les supérieurs ont un pouvoir de décision considérable sur les plannings et les primes. »
Tel est le portrait que Laure Ignace, juriste de l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), dresse de la RATP. « Un sujet de préoccupation pour l’association », expliquait la déléguée générale de l’AVFT, Marilyn Baldeck, dans l’épisode précédent du Sale boulot (lire l’épisode 3, « “Ce jour-là, la RATP a fait de moi une coupable” »). Les Jours ont pu retrouver la trace d’une dizaine d’agentes qui se battent aujourd’hui à l’intérieur de l’entreprise ou devant les tribunaux pour obtenir justice. Laure Ignace, qui suit actuellement deux dossiers de salariées de la RATP, dénonce le rôle de la caisse d’assurance maladie des agents de la RATP, la CCAS (Caisse de coordination aux assurances sociales), qui dépend de la direction et qui, selon l’expérience de l’AVFT « impose des décisions de reprise du travail à des victimes dans un état de santé très dégradé ».
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