Alors que le milieu enseignant exprime son mal-être depuis plusieurs semaines, après le suicide d’une directrice d’école en Seine-Saint-Denis, le syndicat Snes-FSU révèle, ce mercredi 6 novembre, que plus de 9 membres du personnel du second degré sur 10 estiment que leur charge de travail s’est intensifiée.
Missions qui s’accumulent, charge de travail qui s’alourdit, et burn-out qui menace. D’après un sondage réalisé par le syndicat Snes-FSU et dévoilé ce mercredi 6 novembre par France Info, le personnel éducatif souffre d’un véritable mal-être.
8700 enseignants, conseillers principaux d’éducation, assistants d’éducation et accompagnants d’élèves en situation de handicap ont répondu à un questionnaire, et leur témoignage est édifiant.
Des réformes aggravantes
D’après le syndicat, les « réformes successives du collège puis du lycée ont accru les phénomènes de souffrance au travail« . Parmi les mesures citées, l’augmentation des effectifs par classe ou les suppressions de postes.
#MaintenantDuRespect
Conditions de travail des enseignant-e-s :
Les résultats de l’enquête réalisée par le @SNESFSU https://t.co/ZBWbt6g05c pic.twitter.com/WvKFoG9oEo— SNES-FSU (@SNESFSU) November 6, 2019
Les modes de gouvernance des établissements sont également mis en cause, avec des conflits entre personnels de plus en plus fréquents.
Pour 73% d’entre eux, leur travail a dégradé leur santé, 14% ont même été mis en arrêt de travail.
En cause, notamment, la charge de travail. 93% des sondés estiment qu’elle s’est intensifiée. Six personnes sur dix ont, en réponse, augmenté leur temps de travail pour remplir les différentes missions attribuées. Le sentiment d’être « débordé.e » est ressenti par 44% de ces professionnels plusieurs fois par semaine.
Perte de sens
Seules 18% des personnes interrogées se disent satisfaites du travail accompli à la fin de leur journée, 47% sont mécontentes de la qualité du travail fourni. « L’écart entre l’idéal du travail bien fait et ce que l’on arrive à produire au quotidien, même si on fait de notre mieux, est particulièrement difficile à vivre« , témoigne Claire.
Dans le même temps, 94% des personnels jugent leur salaire trop bas et pas adapté à l’augmentation des tâches à fournir et des compétences demandées.
Via le site www.ouest-france.fr