Le temps de travail est à l'origine de nombreuses tensions dans les hôpitaux, selon un syndicat de PH

06 juillet 2016 | Stress Travail et Santé

Le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHAR-E), membre de l’intersyndicale Avenir hospitalier, alerte le ministère de la Santé sur les tensions qui existent dans les établissements de santé et qui concernent la reconnaissance et la valorisation du temps de travail des médecins.

« La crise démographique et du recrutement se poursuit, le réservoir de l’intérim est vide et ne suffit plus à combler les vacances de postes, encore moins lors des périodes de congés », peut-on lire dans un communiqué.

Le syndicat de PH dit être interpellé par de nombreux collègues, qui ne comprennent pas l’attitude des directions refusant toute discussion sur le temps de travail des médecins, « en particulier sur le passage au temps continu qui permet une mesure en heures du temps de travail […] coûterait beaucoup moins cher que l’intérim et permettrait de valoriser l’investissement des équipes ».

La mesure du temps de travail réel n’est pas une fin en soi dans la profession, poursuit le SNPHAR-E, mais c’est la seule mesure de protection individuelle qui soit opposable aux dérives organisationnelles.

Rétablir le dialogue

« Nous demandons au ministère un droit opposable à la mesure objective du temps de travail et que les équipes qui font la demande du temps continu, selon l’arrêté du 30 avril 2003, ne peuvent se le voir refuser pour des motifs de coût », précise le syndicat.

Le SNPHAR-E souhaite que des discussions sur le temps de travail se tiennent dans chaque établissement, en particulier sur le delta 39-48 heures.

« La réglementation existe, nous demandons au ministère de faire en sorte que les hôpitaux publics français daignent l’appliquer, il est grand temps de rétablir des espaces de dialogue entre directions et praticiens », continue le SNPHAR-E, qui déplore d’en arriver au conflit et au rapport de force pour faire appliquer le droit.

Et de conclure : « De nouvelles vacances de postes sont à prévoir avec les départs en retraite sur 2016 et 2017, il est urgent de ne pas les aggraver par des démissions et de mettre en place des mesures concrètes pour favoriser le recrutement. »

Via Lequotidiendumedecin.fr

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