À un an de la fin de la convention d’objectifs et de gestion (COG), 2016 est pour l’Assurance Maladie – Risques professionnels une année de bilan, avec de bonnes nouvelles pour la santé au travail.
Le nombre d’accidents du travail reste stable à son niveau le plus bas depuis 1946 et les maladies professionnelles poursuivent leur diminution. C’est aussi une année de réflexion en lien avec les caisses régionales sur les défis qui ont émergé ces quatre dernières années et qui nous occuperont de plus en plus : les lombalgies, dont nous avons révélé en 2016 qu’elles représentent à elles seules 20% des accidents du travail, ou encore les risques psychosociaux, dont les cas reconnus de maladie professionnelle ont été multipliés par sept en cinq ans.
La COG précédente nous a permis de tester et de structurer de nouvelles façons de travailler : programmes de prévention nationaux, simplification de la tarification, construction d’un réseau de directeurs Cpam référents en réparation. Ces acquis seront particulièrement précieux pour poursuivre notre action au service des entreprises, tout en maintenant une efficience de gestion qui nous permet d’être à l’équilibre, comme c’est le cas depuis déjà quatre ans.
La COG qui prend fin a permis des avancées significatives sur de multiples objectifs que la branche s’était assignés : stratégie de prévention fondée sur le ciblage et l’évaluation, simplification de la tarification, harmonisation des pratiques permettant aux salariés un accès équitable à leurs droits, volonté de travailler les complémentarités d’actions avec les autres acteurs de la santé au travail. Issue d’un dialogue social efficace et constructif au sein de la branche, la feuille de route des prochaines années doit nous permettre d’approfondir ces orientations stratégiques. Sur le champ de la prévention, les TMS, les risques chimiques et les chutes restent un sujet de préoccupation en matière d’amélioration des conditions de travail dans les entreprises. La prévention des risques psychosociaux sera également un enjeu fort. L’amélioration des procédures de reconnaissance des accidents et maladies liés au travail est un chantier majeur qui progresse dans le sens d’une plus grande lisibilité pour l’ensemble des acteurs. La tarification se doit d’être plus que jamais au service des politiques de réduction des risques en entreprise en incitant plus fortement à la prévention. Sur le retour à l’emploi et la lutte contre la désinsertion professionnelle, la branche se mobilise également en lien étroit avec les entreprises et les salariés concernés. Enfin, le déploiement d’une culture de service plus attentionnée à l’égard de nos publics, salariés et employeurs, doit sous-tendre l’ensemble des actions de la branche. Il appartient aux partenaires sociaux que nous sommes de porter ces objectifs dans toutes les instances auxquelles nous participons.
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