Les salariés en mauvaise santé gagnent moins que les autres

04 avril 2013 | Inégalités et Discriminations, Stress Travail et Santé

Les bien portants gagnent 13,8% de plus en moyenne que les employés en mauvaise santé. Les femmes malades sont les moins bien loties.
Quand la santé ne va pas, le salaire ne suit pas. Un salarié français se disant en mauvaise santé reçoit en moyenne une rémunération de 13,8% inférieure à celle d’un bien portant, révèle une étude inédite de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) publiée mardi.
Les deux tiers de cet écart de salaire ne s’expliquent par aucun facteur objectif et reviennent donc à de la discrimination. L’écart n’est en effet pas exclusivement dû à la mauvaise santé du salarié. En effet, expliquent les auteurs de l’étude, «les différences de salaire estimées entre les individus en bonne et en mauvaise santé peuvent être décomposées en une “part expliquée” résultant des caractéristiques des individus et de l’emploi qu’ils occupent et une “part inexpliquée” reflétant le niveau de discrimination salariale subi par les individus ayant un état de santé dégradé.»
Inégalité hommes-femmes
Tous les malades ne sont pas discriminés de la même façon. D’abord, des différences existent en fonction du sexe. «Les femmes subissent davantage de discrimination salariale que les hommes, leur niveau de discrimination s’élevant à 82 % de l’écart de salaire, contre 48 % pour les hommes». Ensuite, les salariés souffrant d’une affection de longue durée (ALD, c’est-à-dire souffrant d’un cancer ou diabétiques, par exemple) perçoivent des salaires de 6% inférieurs à la moyenne, dont la moitié s’explique uniquement par de la discrimination.
C’est la première fois que des chercheurs se penchent sur la question de la discrimination en fonction de la santé. Pourtant, le handicap et l’état de santé sont le deuxième critère invoqué lors des réclamations pour discrimination, après l’origine, selon le rapport 2010 de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde). Une constante depuis 2005.
Voir l’article sur le site du Figaro.

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