Le stress au travail augmente le risque d'infarctus

Revue de Presse, Stress Travail et Santé

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Les personnes exposées au stress dans leur travail auraient un risque 23 % plus élevé que celles qui n’y sont pas exposées de faire un infarctus, selon une étude publiée vendredi dans The Lancet.
Alors que le stress avait déjà été mis en avant par plusieurs études dans la survenue de maladies coronariennes, des chercheurs européens ont confirmé cette association par le biais d’une analyse à grande échelle effectuée sur près de 200 000 personnes en Europe. Les travaux ont porté sur des personnes originaires de sept pays (Belgique, Danemark, Finlande, France, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suisse), toutes en activité, qui ont été suivies entre 1985 et 2006. Pour la France, ce sont près de 20.000 agents d’EDF-GDF qui ont été étudiés à partir de 1989.
« Sur les 100 000 à 120 000 infarctus survenant en France chaque année, cela correspondrait tout de même à environ 3 400 à 4 000 accidents imputables à ce facteur de risque », relève Marcel Goldberg, chercheur à l’Inserm, l’un des auteurs de l’étude.
Le stress au travail a été évalué par des questionnaires portant notamment sur l’excès de travail, les demandes conflictuelles auxquelles les personnes étaient confrontées ou le temps accordé pour accomplir les tâches qui leur étaient confiées. La moyenne d’âge des participants était de 42,3 ans, avec autant d’hommes que de femmes. La proportion des personnes exposées au stress atteignait 15,3 %, alors que les études précédentes évaluaient cette proportion entre 12,5 % et 22,3 %.
En harmonisant les données, les chercheurs ont montré que les personnes stressées avaient un risque accru d’infarctus de 23 %, mais en étudiant la population globale (stressée et non stressée), ils ont trouvé que le stress au travail était associé à une augmentation du risque de faire un infarctus de 3,4 %.
Il s’agit d’un risque « modeste » mais « non négligeable », selon l’Inserm qui souligne la nécessité de prévenir le stress au travail, une démarche qui pourrait avoir un « impact positif » sur d’autres facteurs de risque comme le tabac ou l’alcool dont la consommation est partiellement liée au stress.
Dans un commentaire, le chercheur danois Bo Netterstrom souligne l’intérêt de l’étude qui montre que le stress « résulte souvent plus d’une combinaison d’exigences élevées et de manque de contrôle dans le travail que de l’un ou de l’autre de ces facteurs »

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