Qualifié de mal du siècle par certains experts, ce type d’épuisement professionnel est une réalité pour les cadres en France. Une proportion de 50% estime en avoir été victime, selon Cadremploi.
A l’occasion de la semaine de la qualité de vie au travail qui débute ce lundi 17 juin, Cadremploi a mené une enquête, du 5 au 7 juin, auprès de 1.123 cadres français pour comprendre comment les cadres appréhendent le burn-out, tant pour eux que pour ceux qu’ils managent. Est-ce marginal ou bien un phénomène de masse ? Qu’en est-il de sa prévention et de son accompagnement en entreprise ? Qu’en pensent les collaborateurs ?
Maladie professionnelle et arrêts de travail
En phase avec la définition couramment admise, les cadres interrogés considèrent le burn-out d’abord comme un état d’épuisement professionnel (83%). Moins frileux que l’OMS _ l’Organisation mondiale de la santé qui l’a récemment qualifié de syndrome lié au travail_, les deux tiers des managers (67%) estiment que le burn-out devrait être considéré comme une maladie professionnelle. Un pourcentage qui monte à 95%, si l’on prend également en compte ceux qui y sont partiellement favorables !
L’étude révèle que le terme même de burn-out semble être appréhendé d’une façon très large : questionnés sur leur situation personnelle, un cadre sur deux estime en avoir déjà été victime, une proportion à laquelle s’ajoutent 36% des sondés qui jugent avoir été partiellement touchés par ce symptôme moderne du travail. Les causes évoquées ? Trop pression professionnelle (63%), une très lourde charge de travail (59%), un manque de reconnaissance pour le travail accompli (54%) ou encore du stress (53%).
L’arrêt de travail s’impose comme la première conséquence à ces situations d’épuisement professionnel : 57% des répondants ont été arrêtés par leur médecin et un cadre sur deux a déjà recommandé à un collègue dans cette situation de faire lui aussi ce type de pause. Dans certaines situations, la remise en cause se fait même plus globale et va jusqu’à la rupture conventionnelle ( 37% des cadres interrogés) voire la démission (22%).
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