Le burn-out reste mal défini, mal quantifié

24 janvier 2015 | Burn Out, Stress Travail et Santé

Dans les prochains jours paraîtra le rapport du groupe de réflexion sur «Les risques psychosociaux et le burn-out», mis en place début 2014 par le ministère du travail.

Formé sous l’impulsion d’Ilma Choffel de Witte dont le mari, Nicolas, cadre supérieur à La Poste, victime de burn-out s’est suicidé le 25 février 2013, ce groupe de travail avait pour but de «clarifier ce que recouvre le burn-out dans l’objectif de donner des recommandations pour mieux prévenir ce syndrome».
(Lire aussi : Faire reconnaître le burn-out, un parcours du combattant.)
Le fait est que, même si, en deux ans, le thème du burn-out est devenu un sujet d’actualité, le plus grand flou existe sur ce que recouvre ce terme – qui mélange cause et effet et n’a pas de définition médicale reconnue – et sur le nombre de personnes concernées.
Des études nombreuses, mais à manier avec prudence
«Un salarié français sur deux est confronté à une situation de burn-out», a annoncé, mercredi 7 janvier, l’institut Think pour le cabinet conseil Great place to work, qui établit chaque année un palmarès des entreprises où il fait bon travailler.
L’enquête a été menée en ligne auprès de 1 000 salariés «avec un échantillon représentatif selon la méthode des quotas (genre, âge, profession, statut, secteur, taille et région)». Le titre «un salarié sur deux est confronté au burn-out» est toutefois trompeur. Et la définition burn-out pour le moins imprécise.
En effet, à la question «êtes-vous confrontés à des situations de burn-out (arrêt de travail soudain suite à un épuisement lié aux conditions de travail) ou à des niveaux de stress très importants», 17 % des salariés interrogés répondent «oui, pour moi-même, je suis potentiellement en situation de burn-out», et 31 % «oui, pour des proches dans [mon] entourage professionnel».
Le 20 novembre 2014, l’organisme de formation et de conseil en ressources humaines Cegos avait publié son «baromètre» 2014 sur le climat social, qui montrait qu’un salarié sur quatre déclarait avoir vécu «un problème psychologique grave lié au travail (dépression, burn-out)». 1 135 personnes avaient été interrogées en ligne, selon la méthode des quotas : 700 salariés, 290 managers et 145 responsables des ressources humaines.
En janvier 2014, l’enquête du cabinet de prévention des risques professionnels Technologia avait, quant à elle, évalué à 3,2 millions le nombre d’actifs occupés «en risque élevé de burn-out», soit 12,6 % des actifs.
L’étude avait été réalisée en ligne en 2013, auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatif.

Lire la suite sur le site du Monde-Emploi

Burn out : vidéos de Souffrance et travail sur le syndrome d'épuisement professionnel

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