Le harcèlement dans les transports, bientôt des mesures concrètes ?

27 décembre 2014 | Harcèlement Sexuel

Les ministères de l’Intérieur, des Transports et des Droits des femmes ont lancé un groupe de travail pour s’emparer des problèmes de harcèlement subi par les femmes dans les transports. On s’en réjouit (et il était temps !)

Le harcèlement de rue, cette épuisante banalité dont on se passerait bien, se décline également dans les transports en commun, avec cette angoissante variante : on ne peut pas «s’échapper» de l’espace, on est obligé-e-s de rester dans la rame/le wagon/le bus au moins jusqu’à l’arrêt suivant.
Mais à la différence d’une rue déserte à 4 heures du matin, dans les transports on n’est généralement pas seule. Pour autant, les témoins d’agression ou de harcèlement sexuel ne sont pas nécessairement prompts à intervenir. Déjà, parce qu’il peut être difficile de repérer une situation de harcèlement, lorsqu’elle est très discrète.
Ensuite, parce que la situation n’est pas forcément évidente, et qu’on n’est pas forcément à l’aise pour «choisir un camp». (Une personne qui a le culot de te mettre une main aux fesses aura parfois aussi le culot de le nier avec véhémence si jamais tu l’affiches à toute la rame).
On peut ne pas intervenir parce qu’on ne se sent pas soi-même en sécurité, en confiance, que l’on soit un homme ou une femme. Le courage n’est pas génétique, il n’est pas plus présent dans les chromosomes Y que dans les chromosomes X. Et pourtant, réagir peut faire la différence entre un incident et un drame. Ce court-métrage en compétition en festival Nikon a glacé le sang de plus d’un-e d’entre nous. Entre la victime ou le témoin passif, je ne sais quelle situation me terrorise le plus.
Réagir, ça s’apprend
Une conscience collective autour des problématiques de harcèlement dans l’espace public commence à émerger, même si la route semble encore longue tant le déni et l’ignorance de certain-e-s sont manifestes. Pour preuve, ces vidéos censées jouer sur «la drague», moquer «les relous» ou encore qui méconnaissent complètement la réalité des actes dont les femmes peuvent être victimes dans la rue ou les transports. Certains développent carrément des techniques, qu’ils enseignent aux hommes, pour aborder les femmes dans la rue.

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