Risques psycho-sociaux chez Air France

06 août 2014 | Stress Travail et Santé

L’Inspection du Travail a appelé la direction d’Air France d’Orly à prendre « des mesures immédiates d’urgence » face aux risques psycho-sociaux encourus par les salariés en raison de conditions de travail dégradées, dans une lettre en date du 9 juillet transmise à l’AFP.

« En attendant les rapports d’expertise vous avez l’obligation de prendre des mesures immédiates d’urgence face à la gravité de la situation », indique l’Inspectrice du Travail, après avoir visité l’escale et participé à une réunion du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
Ces mesures visent à protéger les salariés « face au risque psychosocial vis-à-vis des incivilités des passagers et entre les salariés eux-mêmes qui n’en peuvent plus », précise-t-elle.
L’inspectrice évoque une « inflation du nombre de déclarations d’accidents du travail » signalés à la direction par les médecins du travail alors que les représentants du personnel ont été amenés à déposer, le 27 juin, une alerte pour « danger grave et imminent ».
D’ores et déjà, une expertise a été demandée par ces représentants « afin de faire un diagnostic et de proposer des mesures correctrices », se félicite-t-elle. L’inspection du travail souligne également « l’insuffisance » de certaines des mesures d’urgence déjà prises par la direction comme la mise en place d’un service de vigile dans les halls d’embarquement, trop réduit, et un appel imprécis à des renforts.
Les représentants du personnel se plaignent tout particulièrement du nouvel outil informatique mis en place par la direction qui « ne permettrait pas d’enregistrer en temps voulu les passager », ni de « sortir les étiquettes bagages correctement ». Ce logiciel serait entièrement en anglais, ce qui est illégal et « occasionnerait un stress supplémentaire pour les utilisateurs », selon l’inspectrice.
Les syndicats d’Air France (CGT, FO, SUD-Aérien) ont appelé les personnels au sol à faire grève samedi pour protester contre la dégradation des conditions de travail et réclamer « des effectifs suffisants ». Selon eux, le plan Transform 2015 mis en oeuvre en 2012 et responsable de la suppression de plusieurs milliers d’emplois, a entraîné une « désorganisation complète » du travail.
Via Le Figaro

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