Souffrance au travail : désarroi et burn-out des cadres, ce grand tabou

Stress Travail et Santé

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Stress, fatigue, angoisse… le mal-être et la souffrance au labeur n’épargnent pas les managers. Mais, dans le cadre professionnel, le silence reste la règle, parfois jusqu’à l’effondrement.

Cela fait déjà plus de six mois que Julie (1) s’est arrêtée et elle ne sait pas quand elle pourra reprendre. Cadre supérieure dans une grande entreprise, elle a fait un burn-out. Un jour, c’est son corps qui a dit stop. Trop de pressions, d’objectifs, des décisions à défendre avec lesquelles elle n’était pas en accord, elle n’a plus pu le supporter.

La rançon de cette position

Dans les entreprises, la souffrance au travail n’épargne aucune catégorie, du bas en haut de la pyramide. Bien sûr les cadres, et particulièrement les cadres supérieurs, disposent de davantage de moyens financiers et de possibilités de partir que d’autres catégories professionnelles, mais le silence sur le mal-être est la rançon de cette position.

« La spécificité de la souffrance des managers, même de proximité, c’est l’impossibilité à en parler », souligne Anne Serça, autrice du roman « Un si petit compromis », et médecin-inspecteur du travail, lors d’un webinaire organisé par le magazine « Santé et Travail ». « Ils ont beaucoup de mal à se faire aider, à en parler et même à identifier le problème. »

Un constat partagé par Stéphane Brizé, le réalisateur d’« Un autre monde », au cours du même échange. Pour la préparation de son film dont le héros est un directeur de site à qui sa direction demande de procéder à un plan de licenciements, le cinéaste s’est entretenu avec une trentaine de directeurs de site. « Il leur est très difficile de parler de ce qu’ils ressentent. Raconter une souffrance, évoquer un questionnement témoignent d’une fragilité, c’est déjà avoir un pas dehors. »

Lire la suite, « Un quotidien familial fracassé », sur le site www.humanite.fr

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