Je tenais à exprimer ma gratitude envers l’équipe de « Souffrance et Travail », ainsi qu’envers Marie Pezé et l’avocat Benoit Arvis.
Fonctionnaire depuis longtemps, j’ai été victime d’un burnout il y a 2 ans et demi, après plusieurs mois de gros stress et de maltraitance au travail.
À l’époque, je ne savais pas qu’il était possible de qualifier le burnout en tant qu’accident de travail. Beaucoup de médecins généralistes ne le savent pas non plus, dont le mien ! Et le médecin du travail m’avait déconseillé de tenter de le faire reconnaître comme maladie professionnelle.
Grâce aux conseils de Marie Pezé, j’ai plaidé pour la qualification d’accident de service (réunissant les trois conditions requises, à savoir : état de Stress Aigu au cours d’une réunion bien identifiée, dont je suis sortie en état de choc puis je me suis effondrée, devant un témoin qui accepté de témoigner, et un arrêt de travail).
Les vidéos de B. Arvis m’ont permis de comprendre ce qu’est un CITIS (Congé pour invalidité temporaire imputable au service), ainsi que tout ce qui est autour.
Et les nombreuses ressources du site souffrance-et-travail m’ont aidé à constituer un dossier pour demander la requalification de mon arrêt maladie en accident de service (à faire dans les 2 ans suivant l’arrêt initial). Et j’ai obtenu gain de cause ! Le conseil médical départemental a approuvé ma demande.
J’espère que mon cas fera jurisprudence au sein de mon institution, touchée par un management pathogène.
Je suis soulagée car une de mes collègues s’est suicidée à cause du travail, et la réaction a été déplorable.
Je vous remercie sincèrement, et je recommande maintenant ce site autour de moi. Je vous souhaite une excellente année 2025, beaucoup de courage et de détermination pour continuer à enrichir ce site précieux pour les salariés et les médecins – mon psychiatre m’a d’ailleurs demandé les références de votre site 😉
Pour lire plus de témoignages sur la maltraitance au travail :
- Témoignage: La Déshumanisation
- [LIVRE] Burn-out ordinaire – Témoignage
- Sexisme à l’hôpital : une médecin ulcérée réunit 300 témoignages
- [Procès France Télécom] Jour 21: Le témoignage de Fanny Jedlicki
- Pour ne plus entendre « je ne peux pas attester, je n’y étais pas » : de l’importance des témoignages indirects – Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail
- Harcèlement et maltraitance institutionnelle à l’université