Quand on vous dit travail, vous lui opposez peut-être le repos ou le jeu… Comment dépasser cette alternative ? De la soumission première de l’être humain au travail à la réévaluation moderne de son statut, révisez cette notion philosophique.
Une série d’émissions à écouter sur le site France Culture
Qu’on se plaise ou non à exercer notre métier, qu’on aime ou non s’activer à diverses affaires, le travail apparaît, dans son essence, comme une contrainte. Cela pour la simple et bonne raison qu’on ne s’y soumet pas toujours volontiers, mais qu’on y a d’abord été poussé par la nécessité. L’étymologie latine du terme, tripalium, atteste de la pénibilité et de la servitude qu’on lui associe. Le mot désigne en effet un appareil à trois pieds destiné à maintenir fermement attachés les chevaux pendant qu’on les ferrait, et a par la suite servi à attacher les hommes qu’on torturait… Bref, comme un souvenir lointain de cette origine, on a tendance, avec Kant, à opposer le travail au jeu, la souffrance au plaisir.
Avec la révolution industrielle, le développement de techniques qui permettent de réduire la pénibilité du travail dans certains corps de métier, s’opère une revalorisation du travail. En plus de subvenir aux besoins vitaux, voilà qu’il permet l’accumulation de richesse et ouvre à de nouvelles formes de socialisation, comme le souligne notamment Hegel… Mais voilà que l’appétit productiviste et l’exigence de rentabilité du système économique capitaliste brisent cette dimension libératrice du travail. Marx met ainsi à jour sa dimension aliénante : le travailleur vend ses mains contre un salaire… lequel ne rémunère qu’une partie de la richesse qu’il produit. Aliénant jusque dans nos temps de repos, considérés comme « improductifs », bon qu’à la récupération de la force de travail.
Le travail peut aussi contribuer à la réalisation de soi. Aujourd’hui, alors qu’il occupe une place toujours plus importante dans nos vies, se pose la question du sens qu’on lui donne.
Le travail peut-il être désintéressé ? Comment fixer un juste prix aux emplois, entre ceux qui sont reconnus d’utilité publique et ceux qui produisent de la richesse ? Pourrait-on imaginer l’instauration d’un revenu universel ? Une sélection d’émissions pour aborder les grandes problématiques de la notion de travail en philosophie.
S’informer, sur le mal-être au travail, ses symptômes, les solutions pour y faire face
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