Exposé public : "imaginer l’après cancer"

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Le CNAM – Centre de recherche sur le travail et le développement organise un Exposé public sur le thème : « imaginer l’après cancer »

Exposé public organisé à l’Institut National d’Étude du Travail & de l’Orientation Professionnelle (I.N.E.T.O.P.)
Date : mardi 20 janvier 2015
Heure : 14h-16h
Lieu : Amphithéâtre 41 rue Gay Lussac 75005 Paris
Entrée libre dans la limite des places disponibles (sans inscription préalable)
Éric HAMRAOUI, MCF en philosophie au CNAM, a invité le cancérologue Laurent Schwartz, Président de l’Association « Métabolisme et cancer ».
Laurent Schwartz anticipe un revirement possible de situation en matière de traitement du cancer dont nous ne serions pas davantage prêts à penser qu’à assumer les conséquences humaines et sociétales. D’où, selon lui la nécessité de s’interroger sur les dimensions sociales, politiques et mythologico-théologiques du cancer. Ce point de vue sera discuté par Éric Hamraoui avant de laisser la place aux questions.
Imaginer l’après cancer
Que se passerait-il si, dans un avenir très proche le cancer, aujourd’hui responsable de près de 150.000 décès par an, devenait curable ? Nos logiciels de compréhension de cette maladie, et, au-delà, des mécanismes de la vie, ne deviendraient-ils pas de facto caducs ? Sans doute, pris de cours, nos esprits méconnaîtraient-ils le sens de cette révolution. Faute d’avoir su cultiver la faculté d’imagination, définie par Baudelaire comme «reine des facultés», ils s’obstineraient à mettre en avant une vision de la société où le cancer – au même titre que le chômage (défini comme «cancer de la société») – jouent le rôle de repoussoirs, dessinent un horizon de lutte perpétuelle toutefois sans cesse vouée à l’échec. Au-delà de la nature guerrière et théologique de ce combat (le cancer est à la fois compris comme fléau qui tue et détruit mais aussi en tant qu’image du diable), avec la définition d’un ennemi invincible qui permet de faire exister le Bon (situé au niveau de l’intention de guérir) par simple contraste avec le Mauvais, s’affirme une vision de la nullité suffisante de l’action tenant à l’absence de positivité réelle de son effet. Or, cette vision ne signifie-t-elle pas la ruine de tout principe d’Espérance, le décret de l’impossibilité du Possible, le congé donné au Travail de l’Invention au profit de la valorisation de celui de Sisyphe?
Contact:
Eric HAMRAOUI, eric.hamraoui@cnam.fr
CRTD 41, rue Gay-Lussac 75005 Paris
Tél. 01 44 10 78 74 fax 01 44 10 78 53
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