En France, comme en Europe, de nombreux salariés disent se sentir défavorisés au travail en raison de critères non objectifs et non professionnels. Depuis 2018, la peur des Français d’être discriminés au travail a diminué, mais n’a pas disparu.
Un fléau qui persiste encore. Selon l’étude The Workforce View in Europe 2019 réalisée par ADP, 30% des salariés européens déclare avoir été victime de discrimination au travail. Même si ce chiffre est 4% moins élevé que l’an dernier, il reste important. Et la France se situe au-dessus de ce taux moyen, avec 35% des salariés français qui se sont sentis discriminés.
Réalisée auprès de plus de 10 000 actifs au sein des huit économies clés d’Europe (France, Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, Pologne, Suisse), The Workforce View in Europe 2019 étudie les comportements et l’état d’esprit des salariés face au monde du travail.
La discrimination au travail sévit toujours et peine à disparaître. L’âge, le sexe, l’origine ethnique, la religion ou encore l’orientation sexuelle en sont les principaux motifs, rappelle l’étude. En Europe, le motif de discrimination le plus répandu reste l’âge, de l’avis des personnes interrogées, qui sont 9% à le considérer (et 12% en France). Et 22% des plus de 45 ans disent avoir déjà été confrontés au problème à plusieurs reprises. Le motif de l’âge est suivi de très près par le genre (7% des personnes interrogées). Les inégalités entre les sexes sont encore très présentes et touchent majoritairement les femmes. En effet, 10% des femmes européennes disent être, ou avoir déjà été, victimes de discrimination au travail contre seulement 3% des hommes.
Intervient également la question du handicap. En 2018, les Défenseurs des droits recensent plus de 23% de Français ayant été victimes de discrimination au travail à cause de leur handicap.
Certains salariés se voient également défavorisés à cause… de leur expérience ou statut professionnel. Dans le secteur informatique par exemple, sur 47% de salariés discriminés, 11% disent l’avoir été à cause de leur cursus de formation (parcours scolaire, écoles choisies, diplômes obtenus…).
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