Régime sans gluten, coachs sportifs et méditation en pleine conscience… La société nous pousse à prendre soin de notre santé. À outrance ? C’est ce que pensent deux chercheurs dans un ouvrage brillant intitulé Le Syndrome du bien-être.
Un beau matin, Carl Cederström allume tranquillement sa cigarette en attendant le bus. Assise sur un banc voisin, son petit chien tenu en laisse, une dame l’apostrophe en lui reprochant d’intoxiquer son animal de compagnie avec sa fumée. Pour le chercheur suédois, enseignant à la Stockholm Business School et spécialisé dans l’étude du contrôle social et de la souffrance au travail, c’en est trop. Ses voisins sont antitabac, ses amis désertent l’heure de l’apéro pour aller au fitness et ses collègues mangent sans gluten tout en méditant… Au secours !
Avec son confrère André Spicer, professeur à la prestigieuse Cass Business School, à Londres, il s’interroge alors sur ce qu’il estime être un « culte du bien-être » (wellness). Le résultat de leur réflexion, paru l’année dernière en anglais, vient de sortir en français aux éditions L’Échappée, au sein de la collection « Pour en finir avec », qui « développe des analyses radicales », comme la définit l’éditeur. Son titre ? Le Syndrome du bien-être.
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