Une note du ministère de l’Intérieur pointe du doigt la saturation des services d’urgences dans les hôpitaux. Le personnel n’hésite plus à parler de «burn-out».
Crise sociale aux urgences. Une note confidentielle du service central du renseignement territorial, dévoilée par le Parisien-Aujourd’hui en France ce mardi [10 mars 2015], alerte sur la saturation des services d’urgences et ses conséquences sur le personnel et l’accueil des patients. Après l’épidémie de grippe qui a provoqué un afflux de patients aux urgences, les services de renseignement pointent «un engorgement massif», «une saturation source de tensions (joutes verbales, insultes des patients)». Ces tensions sont d’après cette note directement liées à «la dégradation de la qualité d’accueil des patients» et «des conditions de travail des personnels». Dans ces conditions, le personnel des urgences dénonce «le stress, l’épuisement des équipes de soins», qui «n’hésitent plus à parler de burn-out».
Ce mécontentement s’est déjà traduit «par quelques rassemblements» en France, avertit la note du renseignement territorial. Le 5 février, 120 personnes se sont par exemple rassemblées au CHU de Caen pour dénoncer l’engorgement des urgences. «L’accueil n’a cessé de s’aggraver depuis des mois. Le manque de lits disponibles provoque un engorgement continuel», y affirment les syndicats dans un communiqué commun. De telles manifestations, accompagnées d’une grève des soignants, ont également eu lieu au Mans et à Hénin-Beaumont à la mi-février ou encore à Orléans début mars. A chaque fois, le personnel dénonce le manque de lits et affirme être au bord «du point de rupture». «Un service d’urgence peut toujours avoir un coup de bourre et être en dépassement de ses capacités d’accueil. On peut accepter de l’être de temps en temps, là la surchauffe devient la règle», explique à la Voix du Nord le Dr Philippe Lestavel, responsable du service des urgences à la polyclinique d’Hénin-Beaumont. L’épidémie de grippe, qui a provoqué un afflux de patients sans précédent, n’a pas amélioré les choses…
…
Lire la suite sur le site du Figaro Économie