Les salariés français connaissent mal leurs droits

Dans la Loi

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Selon une étude CSA, publiée le 17 mai pour le compte du site Juritravail, plus de la moitié des actifs n’ont jamais mis le nez dans leur convention collective.

Une clause de mobilité ouvre-t-elle droit à des contreparties ? Comment rompre une période d’essai ? Les heures supplémentaires doivent-elles forcément être rémunérées ? 98 % des salariés disent avoir compris au moins en partie les termes de leur contrat de travail au moment où ils l’ont signé. C’est ce qui ressort d’une étude CSA publiée le 17 mai pour le compte de Juritravail, un site d’information animé par des juristes et des avocats qui attire près de 2,5 millions de visiteurs uniques par mois.

Pourtant, dès qu’on creuse un peu, on s’aperçoit que leur niveau d’information est encore loin d’être optimal. « Depuis vingt-quatre mois, nous avons constaté sur le site un besoin croissant des salariés de s’informer sur leurs droits », témoigne Sylvain De Ly, directeur général de Juritravail. « Avec cette enquête, nous avons voulu analyser plus précisément leur degré de connaissances et la façon dont ils s’informaient. » Du 8 au 17 mars, un questionnaire auto-administré en ligne a été soumis à un échantillon représentatif de 1 001 salariés. Et les résultats sont plutôt inquiétants. 52 % des actifs interrogés disent ne jamais avoir consulté leur convention collective. 31 % ne savent d’ailleurs même pas de laquelle dépend leur entreprise.

« En France, il existe plus de 300 conventions collectives », rappelle Sylvain De Ly. « Tant qu’on ne simplifiera pas vraiment la législation du travail, on enregistrera des problèmes d’accès au droit. » Sans grande surprise, les plus mal informés sont les CDD et les employés.

En cas de conflit
Pourtant, ils sont quand même 17 % au total à estimer que la réglementation n’est pas respectée en interne. Ce qui aboutit très fréquemment à des différends. « Près d’un Français sur trois déclare avoir eu au moins un confit avec son employeur au cours des douze derniers mois », souligne Sylvain De Ly. Un chiffre sans doute largement en deçà de la réalité puisque 42 % des personnes interrogées ont préféré donner leur joker… Les principales pommes de discorde ? La surcharge de travail, le non-respect des horaires légaux et la rupture conventionnelle du contrat.

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