Une cinquantaine de soignants se sont réunis devant les locaux de l’Agence Régionale de Santé à Dijon ce 16 mars à la demande du collectif Inter-Blocs. Ils réclament une amélioration de leurs conditions de travail et une augmentation salariale.
« On est en colère. On est traités comme des pions », confie une infirmière de bloc opératoire. Comme elle, ils étaient une cinquantaine ce 16 mars à venir exprimer dès 14h00 leur frustration et leurs inquiétudes devant le siège de l’Agence Régionale de Santé (ARS) à Dijon. Les soignants ont évoqué des problèmes qui existaient avant la crise du coronavirus, et qui subsistent en parallèle de la pandémie.
Conditions de travail éprouvantes, faiblesse des salaires, qualité des soins apportés aux patients, les soignants de bloc opératoire estiment être abandonnés par le gouvernement et sa politique de santé.
« On était très présent lors de la crise covid. On a été redéployé dans des services de réanimation. On a participé à la gestion de la crise. Et aujourd’hui, on n’a aucune reconnaissance », affirme Rachid Digoy, infirmier de bloc opératoire et président du collectif Inter-Blocs, à l’origine du mouvement.
Une hausse de salaire insuffissante
La cinquantaine d’infirmiers présents ce 16 mars devant l’ARS réclamaient notamment de meilleures conditions de salaire. Le 11 février dernier, le gouvernement a consenti à une augmentation mensuelle de 183 euros pour les personnels sociaux et médico-sociaux des hôpitaux publics en marge du Ségur de la santé. Une hausse insuffisante pour les agents de bloc opératoire.
« Ces 183 euros ne nous satisfont pas du tout au vu des conditions de travail. On a des collègues qui n’en peuvent plus, qui font des burn out. Ce sont des conditions de travail très mauvaises », confie Luc Kahl qui a pris la parole au cours du rassemblement.
On sent que les directions cherchent à faire des économies par tous les moyens, et les premiers à en payer le prix, ce sont les agents.
Rachid Digoy, président du collectif Inter-Blocs
Les revendications salariales des infirmiers comprennent aussi le versement d’un complément que certaines directions leur refusent. « C’est un problème national. Dans de nombreux établissements, on est parti au tribunal administratif pour réclamer ce complément. Les directions restent toujours dans des logiques financières », détaille Rachid Digoy.
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