Le burn out des chirurgiens

Burn Out, Revue de Presse

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Des journées de travail trop longues et des pressions professionnelles diverses augmentent le stress dans les blocs opératoires.
Près d’un tiers (30%) des chirurgiens et autres spécialistes de bloc se disent proches du burn out, en raison d’un niveau de stress qui s’aggrave, ce qui pourrait entraîner une augmentation des accidents opératoires, selon une étude rendue publique jeudi dernier.
Effectuée auprès de 1.204 praticiens en «plateaux techniques lourds» (chirurgiens, anesthésistes, obstétriciens), l’enquête de l’association ASSPRO Scientifique montre que les spécialistes de bloc évaluent leur stress à un niveau 8 sur une échelle de 10.
Ces praticiens qui travaillent de 60 à 80 heures par semaine indiquent que ce stress résulte la plupart du temps de phénomènes liés à leur métier mais extérieurs à leur pratique dans le bloc opératoire: augmentation des tâches administratives, pression financière, productivité, risques de poursuites judiciaires… «Beaucoup de chirurgiens et d’anesthésistes m’ont dit qu’en fait, c’était au bloc où ils avaient le moins de stress, parce qu’ils maîtrisent tous les imprévus de leur pratique», a indiqué Vincent Travers, chirurgien de la main et secrétaire général de l’association.
Lourde charge de travail.
Les praticiens disent à 81% qu’ils exercent leur métier avec passion et à 70% qu’ils retrouvent avec plaisir leur équipe. Mais près de 25% expriment déception et pessimisme quant à la pratique de leur métier, et ils sont encore plus nombreux à appréhender la charge de travail quotidienne.
Le stress des praticiens de bloc peut avoir de graves conséquences pour ces professionnels (taux de suicide deux fois plus élevé que la moyenne à 6,3%), et pour les patients. Chaque année, d’après les statistiques les plus récentes, on dénombre de 60 à 95.000 «événements indésirables graves» sur un total de 1,5 million d’interventions chirurgicales (soit 4 à 6%). Selon l’étude l’aggravation du stress de ces professionnels est «un signal susceptible d’alerter sur un risque potentiel d’augmentation des accidents».
L’association mène une réflexion sur de «nouveaux moyens d’accompagnement» dans la prévention du risque opératoire, à l’exemple de ce qui se fait dans le secteur aérien. Et le Dr Travers, 55 ans, conseille à ses confrères de travailler moins. «Vous gagnerez un peu moins, c’est sûr, mais il faut choisir. Je fais maintenant 35 heures», a-t-il dit.
Voir l’article sur le site du Figaro.

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