Le personnel de l’Institut de cancérologie de Lorraine dispose désormais d’un espace bien-être. Un moyen parmi d’autres de prévenir les risques psychosociaux.
Ambiance zen. Des canapés, des poufs, de grandes baies vitrées qui laissent entrer la lumière. Allongée, les yeux fermés, Jocelyne s’offre un moment de détente. Une séance de reiki. Il est 14 h. Une parenthèse au cœur de sa journée de travail.
La scène se déroule à deux pas de l’Institut de cancérologie de Lorraine (ICL), dans l’ancienne maison du directeur. Un espace bien-être d’une cinquantaine de m2 vient d’être mis à disposition du personnel de l’établissement. Pour son lancement, les salariés se voient créditer durant une semaine d’une heure sur leur temps de travail afin de tester des activités relaxantes : reiki, yoga, shiatsu, massages…
« Créer du lien »
Ce mercredi en début d’après-midi, Jocelyne, salariée au service informatique, s’abandonne entre les mains de Fabienne : «Le reiki est une discipline qui m’a toujours attirée mais se rendre à des activités le soir n’est pas toujours aisé. J’apprécie que ce soit sur mon lieu de travail.» Fabienne et Jocelyne ne se connaissent pas. Et pourtant, Fabienne fait aussi partie du personnel de l’ICL. Elle est infirmière de nuit… et dans sa vie privée initiée depuis longtemps au reiki, méthode de soins «dits énergisants». «Moi, je sais les bienfaits que cela me procure. C’était pour moi l’occasion de partager», explique Fabienne qui apprécie d’autant l’initiative qu’elle lui «permet de rencontrer des collègues» qu’elle ne connaissait pas. Rien de plus banal dans un établissement multiprofessionnel comptant 720 salariés et des profils horaires très variés, fait observer Olivier Ringwald, le DRH.
Si cet espace a bel et bien aussi pour vocation «de créer du lien quand les contraintes économiques que tout le monde vit peuvent entraîner un repli sur soi dans les services», ajoute Olivier Ringwald, il est au-delà un moyen parmi d’autres de prévenir les risques psychosociaux. Une enquête a en effet mis en lumière «un certain nombre de difficultés dans un établissement où l’on traite une pathologie lourde», poursuit le DRH.
Né à l’initiative conjointe de la direction, du comité d’entreprise, du CHSCT et de l’association sportive de l’ICL, l’espace bien-être vient donc compléter un plan d’actions portant tout autant sur les pratiques managériales, la communication inter-services, la gestion des situations de violence, qu’elle soit verbale ou physique… Une initiative qui ne demande aujourd’hui qu’à devenir pérenne.
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